Billy Budd de Benjamin Britten (1913-1976)

Opéra en quatre actes de Benjamin Britten.

La première version, datant de 1951, est en quatre actes ;

une version révisée, plus ramassée, en deux actes, d'abord radio-diffusée en 1960, a été créée le 9 janvier 1964.

La particularité de cet opéra, quasiment unique, est d’être chanté uniquement par des voix d'hommes2.

Le livret est une adaptation d'Edward Morgan Forster et d'Eric Crozier, d’après la nouvelle éponyme d’Herman Melville. Il s'ouvre et se referme par deux ariosos (prologue et épilogue), sur la figure du commandant Vere, incarné dans sa version initiale par Peter Pears3.

 

 

L’intrique :

A bord du bateau de guerre Indomptable. l'été de l'année 1797. Les navires britanniques, cette année, ont connu de graves mutineries en raison de la vie dure et brutale qui y était menée. La Révolution française était une réalité toute proche,et les autorités. lancées dans la lutte contre la France redoutaient la diffusion des ferments révolutionnaires.

L'Indomptable fait route vers la Méditerranée, mais son équipage est incomplet. C'est pourquoi, quand on croise un navire marchand (portant significativement le nom Les droits de l'homme), une délégation est envoyée à bord pour procéder, comme cela se faisait souvent à l'époque, au recrutement forcé de marins. Parmi les nouvelles recrues de la marine de guerre se trouve Billy Bud, un garçon naïf et loyal. Mais le maître d'armes John Claggart.

Un homme violent et pervers, le prend en haine et le soumet à des vexations sans fin. Il l'accuse ainsi injustement devant le capitaine Vere d'actes de mutinerie. Celui-ci saisit où se trouve la vérité et il invite les deux hommes dans sa cabine. Billy, angoissé de se sentir pris au piège et trahi, bafouille péniblement et ne parvient pas à exprimer ses motifs. Mais à la fin, il ne peut se contenir et il donne un coup de poing mortel à Claggart.

Le capitaine sait que Billy n'est pas le vrai coupable dans l'affaire, mais, selon les lois martiales en vigueur, il doit instituer une cour devant laquelle Billy est condamné à mort. La sentence est exécutée à la tombée du jour, par pendaison

 

Détail :

Sans doute unique dans l'histoire du théâtre lyrique, cette œuvre n'a pas de rôle féminin. L'opéra. fut commandé à Britten par le British Art Council et une version en deux actes seulement fut par la suite· présentée à Covent Garden, à Londres, le 9 janvier 1964.

Ce thème issu de la dernière œuvre de Melville avait également été mis en musique par Federico Ghedini, en 1949.

Source: MS l’Opéra de 1597 à nos jours dictionnaire chronologique Ramsay

 

L’opéra Billy Budd en deux actes:

(cliquez sur chaque titre)

Acte 1       Acte 2

 

 

Sites Billy Budd :

(cliquez sur chaque titre)

Billy Budd de Benjamin Britten d’après Herman Melville

Benjamin Britten Billy Budd, 1951

 

 

Benjamin Britten (1913-1976)

Une fois de plus, l'opéra était mort à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mort combien de fois, depuis 1904, l'année de Madame Butterfly de Puccini ? Mort en 1911, après Le Chevalier à la rose de Strauss ; mort en 1925, après Wozzeck de Berg – mais Wozzeck mit vingt ans à s'imposer, alors que Le Chevalier avait été, encore, un triomphe immédiat. Mais l'opéra s'obstine à renaître des cendres de ses propres triomphes, parfois avec des œuvres que les amateurs du genre rejettent de leur royaume : Pelléas, de Debussy, dès 1902, était-ce encore un opéra ?

En 1945, le 7 juin, à Londres, à Sadler's Wells, Peter Grimes en fut un. Un succès immédiat, comme pour Le Chevalier. Dès 1946, Peter Grimes fut produit à Stockholm, Bâle, Anvers, Zurich, Tanglewood. En 1947, à Hambourg, Berlin, Mannheim, Brno, Copenhague, Budapest et à la Scala de Milan. Rapidement, on le traduisit dans une vingtaine de langues ; le tour du monde. Le 24 mars 1949, la création en langue française, à Strasbourg; un record, lorsqu'on songe à la paresse traditionnelle avec laquelle la France prend connaissance des chefs-d'œuvre, étrangers surtout. Il est vrai que le metteur en scène (et traducteur) s'appelait Roger Lalande, un pionnier.

 

L'auteur, en 1945, avait trente-deux ans : il était né à Lowestoft, dans le Suffolk. Baigné par la mer, nourri par elle, grandi près d'elle, avec elle ; la mer, de tous les éléments, celui qui, le plus, à sa surface et dans ses profondeurs, offre et recèle la musique du monde.

 

Britten commence à composer dès l'enfance et, à l'âge de onze ans, il devient l'élève du compositeur Frank Bridge. Étudiant au Royal Collège of Music de Londres à partir de 1930, ses professeurs pendant trois ans seront Harold Samuel, Arthur Benjamin et John Ireland. C'est à cette époque qu'il écrit ce qu'on considère officiellement comme son opus 1, la Sinfonietta (1932). Après l'audition de Wozzeck en 1934, il visite Vienne mais ses projets d'étudier avec Alban Berg se heurtent à l'opposition de sa famille et de ses professeurs anglais. À sa sortie du collège, sa Phantasy (op. 2) pour hautbois et trio à cordes est jouée au festival de l'International Society of Contemporary Music à Florence en 1934, mais c'est avec les Variations sur un thème de Frank Bridge (op. 10), créées au festival de Salzbourg de 1937, qu'il fera sa première vraie percée dans le monde musical international. En 1935, il est attaché à la section cinématographique des postes anglaises (G.P.O. Film Unit) pour une série de films documentaires dont il compose la musique, avec des moyens limités et très peu conventionnels. Britten faisait alors équipe avec le poète Wystan Hugh Auden, dont l'émigration aux États-Unis l'aida à prendre conscience de l'incertitude de son propre avenir et le décida à partir lui aussi en Amérique. Là, il compose son Concerto pour violon (1939), la Sinfonia da requiem (1940), sa première grande œuvre symphonique, créée par le New York Symphony Orchestra sous la direction de John Barbirolli, son Quatuor à cordes no 1, un premier essai d'opéra – Paul Bunyan –, des cycles de mélodies – Les Illuminations (1939), sur des poèmes de Rimbaud, et les Sept Sonnets de Michel-Ange (1940).

Les Sonnets étaient en italien, et composés pour la voix de ténor aigu de Peter Pears : un grand artiste et, désormais, le compagnon de Britten, dans l'art et dans la vie, l'inspirateur et le créateur de beaucoup de ses grandes œuvres lyriques, à commencer par Peter Grimes, commandé par la fondation Koussevitzky, mais achevé seulement en 1945 après le retour de Britten en Angleterre

Article écrit par Antoine GOLÉA, Charles PITT universalise 2011

 

 

 

Benjamin Britten - repères chronologiques

22 novembre 1913 Edward Benjamin Britten naît à Lowestoft, sur la côte du Suffolk, dans l'est de l'Angleterre.

 

6 mars 1934 La Simple Symphony, pour orchestre à cordes, opus 4, est créée à Norwich, sous la direction du compositeur.

 

Mars 1937 Britten fait la connaissance du ténor Peter Pears, qui jouera un rôle décisif dans sa vie artistique et affective. Sa vie durant, le compositeur assumera ouvertement son homosexualité, qui transparaît dans plusieurs de ses ouvrages lyriques.

 

27 août 1937 Les Variations on a Theme of Frank Bridge (« Variations sur un thème de Frank Bridge »), pour orchestre à cordes, opus 10, sont créées au festival de Salzbourg, par le Boyd Neel Orchestra sous la direction de Boyd Neel, leur commanditaire ; cette œuvre établit la réputation internationale du compositeur.

 

Avril 1939 antimilitaristes, Britten, accompagné de Peter Pears, s'exile volontairement aux États-Unis, où il résidera jusqu'en 1942.

 

30 janvier 1940 Les Illuminations, opus 18, cycle de mélodies pour soprano ou ténor et cordes, d'après Arthur Rimbaud, sont créées à l'Aeolian Hall de Londres par la soprano Sophie Wyss et le Boyd Neel Orchestra sous la direction de Boyd Neel.

 

29 mars 1941 La Sinfonia da Requiem, pour orchestre, opus 20, est créée au Carnegie Hall de New York, par l'Orchestre philharmonique de New York sous la direction de John Barbirolli.

 

5 mai 1941 Paul Bunyan, opus 17, opérette en un prologue et deux actes sur un livret de W. H. Auden, est créé à l'université Columbia, à New York, sous la direction de Hugh Ross.

 

Avril 1942 Britten et Peter Pears regagnent l'Angleterre. Le compositeur bénéficie du statut d'objecteur de conscience.

23 septembre 1942 Les Seven Sonnets of Michelangelo, pour ténor et piano, opus 22, sont créés à Londres par Peter Pears et le compositeur.

 

15 octobre 1943 La Sérénade pour ténor, cor et orchestre à cordes, opus 31, est créée au Wigmore Hall de Londres par Peter Pears et Dennis Brain, sous la direction de Walter Goehr.

 

7 juin 1945 Peter Grimes, opus 33, opéra en un prologue et trois actes sur un livret de Montaigu Slater d'après le poème de George Crabbe The Borough (« Le Bourg », 1810), est créé au Sadler's Wells Theatre de Londres sous la direction de Reginald Goodall, avec, dans les rôles principaux, Peter Pears (Peter Grimes), la soprano Joan Cross (Ellen Orford), la mezzo-soprano Edith Coates (Auntie), la basse Owen Brannigan (Swallow), le baryton Roderick Jones (le capitaine Balstrode). Peter Grimes marque le renouveau du genre lyrique en Grande-Bretagne.

 

12 juillet 1946 The Rape of Lucretia, opus 37, opéra en deux actes sur un livret de Ronald Duncan d'après la pièce d'André Obey Le Viol de Lucrèce, est créé au festival de Glyndebourne sous la direction d'Ernest Ansermet, avec, dans les rôles principaux, la contralto Kathleen Ferrier (Lucretia), Joan Cross (Female Chorus), Peter Pears (Male Chorus), la soprano Margaret Ritchie (Lucia), le baryton Otakar Kraus (Tarquinius) et Owen Brannigan (Collatinus).

 

1947 Avec John Piper et Eric Crozier, Britten fonde l'English Opera Group.

 

20 juin 1947 Albert Herring, opus 39, opéra en trois actes sur un livret d'Eric Crozier d'après la nouvelle de Guy de Maupassant Le Rosier de Madame Husson, est créé au festival de Glyndebourne par l'English Opera Group sous la direction du compositeur, avec, dans les rôles principaux, Peter Pears (Albert Herring), Joan Cross (Lady Billows), la contralto Gladys Parr (Florence Pike), le baryton Frederick Sharp (Sid), la mezzo-soprano Nancy Evans (Nancy) et Margaret Ritchie (Miss Wordsworth). Albert Herring est le premier opéra donné au festival d'Aldeburgh (Suffolk), fondé par Britten.

 

9 juillet 1949 La Spring Symphony (« Symphonie du printemps »), opus 44, pour trois voix solistes (soprano, alto, ténor), chœur mixte, chœur d'enfants et orchestre, est créée au festival de Hollande, à Amsterdam, par l'Orchestre du Concertgebouw sous la direction d'Eduard van Beinum.

 

14 juin 1949 Let's make an opera ! (« Faisons un opéra ! »), opus 45, « divertissement pour les jeunes » en deux parties (et trois actes) sur un livret d'Eric Crozier, est créé au festival d'Aldeburgh sous la direction de Norman Del Mar, avec, dans les rôles principaux, Gladys Parr (Mrs. Baggott), la soprano Elizabeth Parry (Rowan), le ténor Max Worthley (Clem) et la basse Norman Lumsden (Black Bob). L'opéra The Little Sweep (« Le Petit Ramoneur ») constitue le troisième acte de cette pièce.

 

1er décembre 1951 Billy Budd, opus 50, opéra en quatre actes sur un livret d'Edward Morgan Forster et Eric Crozier d'après la nouvelle d'Hermann Melville Billy Budd, Sailor, est créé à Covent Garden sous la direction du compositeur, avec, dans les rôles principaux, le baryton Theodor Uppman (Billy Budd), Peter Pears (Edward Fairfax Vere), la basse Frederick Dalberg (John Claggart), le baryton Hervey Alan (Mr. Redburn), la basse Michael Langdon (Lieutenant Ratcliffe), le baryton Geraint Evans (Mr. Flint), le ténor Anthony Marlowe (Red Whiskers), la basse Inia Te Wiata (Dansker). En 1960, Britten en donnera une version en deux actes, la plus couramment représentée aujourd'hui : celle-ci est créée à Covent Garden, le 9 janvier 1964, sous la direction de Georg Solti. Billy Budd ne comporte aucun rôle de femme.

 

14 septembre 1954 The Turn of the screw (« Le Tour d'écrou »), opus 54, opéra en un prologue et deux actes sur un livret de Myfanwy Piper d'après la nouvelle de Henry James, est créé par l'English Opera Group à La Fenice, lors de la Biennale de musique contemporaine de Venise, sous la direction du compositeur, avec Peter Pears (le Narrateur du prologue et Peter Quint), la soprano Jennifer Vyvyan (la Gouvernante), Joan Cross (Mrs. Grose), la soprano Arda Mandikian (Miss Jessel), Olive Dyer (Flora) et le jeune David Hemmings (Miles), qui se rendra célèbre en interprétant le photographe de Blow-Up, de Michelangelo Antonioni (1966).

 

11 juin 1960 A Midsummer Night's Dream (« Le Songe d'une nuit d'été »), opus 64, opéra en trois actes adapté de la pièce de Shakespeare par le compositeur et Peter Pears, est créé au festival d'Aldeburgh sous la direction de Benjamin Britten, avec, dans les rôles principaux, le contre-ténor Alfred Deller (pour lequel Britten a taillé sur mesure le rôle d'Oberon), Jennifer Vyvyan (Tytania), Owen Brannigan (Bottom) et Peter Pears (Flute).

 

7 juillet 1961 Mstislav Rostropovitch crée au festival d'Aldeburgh la Sonate pour violoncelle, opus 65, que Britten lui a dédiée.

 

30 mai 1962 Le War Requiem, opus 66, sur des poèmes du poète pacifiste Wilfred Owen, tué à la fin de la Première Guerre mondiale, est créé lors de l'inauguration de la nouvelle cathédrale St. Michael de Coventry, détruite par les bombes au cours de la Seconde Guerre mondiale. Écrite pour soprano (cette partie a été composée pour Galina Vichnievskaia, épouse de Rostropovitch), ténor et baryton, orchestre, orchestre de chambre, chœur mixte, chœur de garçons et orgue, l'œuvre est interprétée par la soprano Heather Harper, Peter Pears, le baryton Dietrich Fischer-Dieskau, le City of Birmingham Symphony Orchestra, le Coventry Festival Chorus et le Melos Ensemble, sous la direction du compositeur et de Meredith Davies.

 

12 mars 1964 La Symphonie pour violoncelle et orchestre, opus 68, dédiée à Rostropovitch, est créée à Moscou par son dédicataire et l'Orchestre philharmonique de Moscou sous la direction du compositeur.

 

12 juin 1964 Curlew River (« La Rivière aux courlis »), opus 71, « parabole pour l'exécution à l'église » en un acte sur un livret de William Plomer d'après une pièce du théâtre nō japonais, Sumidagawa, est créé en l'église d'Orford, lors du festival d'Aldeburgh, avec, dans les rôles principaux, Peter Pears (la Folle), le baryton John Shirley-Quirk (le Passeur), le baryton Bryan Drake (le Voyageur) et la basse Don Garrard (le Chef des pèlerins). Cette parabole, de même que les deux autres, est écrite pour un nombre restreint d'instrumentistes – sans chef – et de solistes vocaux, exclusivement masculins, selon la tradition du nō.

 

9 juin 1966 The Burning Fiery Furnace (« La Fournaise ardente »), opus 77, « parabole pour l'exécution à l'église » en un acte sur un livret de William Plomer d'après le IIIe Livre de Daniel, est créé en l'église d'Orford, lors du festival d'Aldeburgh, avec, dans les rôles principaux, Peter Pears (Nabuchodonosor), Bryan Drake (l'Abbé et l'Astrologue), le ténor Robert Tear (Meshach) et John Shirley-Quirk (Shadrach).

 

10 juin 1968 The Prodigal Son (« Le Fils prodigue »), opus 81, troisième et dernière des paraboles, sur un livret de William Plomer d'après le Nouveau Testament, est créé en l'église d'Orford, lors du festival d'Aldeburgh, avec Peter Pears (l'Abbé et le Tentateur), John Shirley-Quirk (le Père), Bryan Drake (le Fils aîné) et Robert Tear (le Fils cadet).

 

16 mai 1971 Owen Wingrave, opus 85, opéra en deux actes sur un livret de Myfanwy Piper d'après la nouvelle de Henry James, spécialement écrit pour la télévision, est créé sur la chaîne BBC 2 sous la direction du compositeur, avec, dans les rôles principaux, le baryton Benjamin Luxon (Owen Wingrave), John Shirley-Quirk (Spencer Coyle), la mezzo-soprano Janet Baker (Kate), Peter Pears (le Narrateur et Sir Philip Wingrave), Jennifer Vyvyan (Mrs. Julian), le ténor Nigel Douglas (Lechmere), la soprano Sylvia Fisher (Miss Wingrave), Heather Harper (Mrs. Coyle). Le 10 mai 1973, l'œuvre est créée à la scène, à Covent Garden, sous la direction de Steuart Bedford, avec la même distribution, à l'exception de Jennifer Vyvyan, remplacée par Janice Chapman.

 

16 juin 1973 Death in Venice (« Mort à Venise »), opus 88, opéra en deux actes sur un livret de Myfanwy Piper d'après la nouvelle de Thomas Mann, est créé à Snape, lors du festival d'Aldeburgh, sous la direction de Steuart Bedford, avec, dans les rôles principaux, Peter Pears (Gustav von Aschenbach), John Shirley-Quirk (qui tient sept rôles de baryton) et le contre-ténor James Bowman (la Voix d'Apollon).

 

4 décembre 1976 Benjamin Britten meurt à Aldeburgh.

Article écrit par Timothée PICARD Universalis 2011

 

Sites Benjamin Britten :

(cliquez sur chaque titre)

Vidéos correspondant à Benjamin Britten

 

Benjamin Britten

(cliquez sur chaque titre)

Brahms ircam

Musicologie

Benjamin Britten Peter Grimes … ou le meurtre de l’enfance